10 femmes aventurières qui nous inspirent

10 femmes aventurières qui nous inspirent

Ellen MacArthur

À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, nous revenons sur 10 destins fascinants, 10 femmes aventurières qui nous inspirent. On a même ajouté une piste pour découvrir un peu plus de chacune d’elles ! Contemporaines ou passées, elles ont toutes contribué à changer le regard sur la femme. Des hommes envers les femmes bien sûr, mais aussi des femmes envers elles-mêmes. Alors on dit merci ! Votre grande aventure n’est peut-être pas au milieu du Sahara ou aux confins des zones polaires mais rien n’empêche de rêver, de s’inspirer et de choisir plutôt des micro-aventures pour entrer dans l’action. L’aventure, c’est l’aventure ! 

Nellie Bly, l’intrépide

Nellie Bly c’est Cash Investigation avant l’heure. Pionnière américaine du journalisme d’investigation, elle se lance dans l’entreprise d’un record fictif : celui de Phileas Fogg, le héros de Jules Verne qui fit le “Tour du monde en 80 jours”. Armée de son soutien, d’un unique sac et de sa détermination, Nellie Bly bouclera sa circumnavigation en seulement 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes entre la fin de l’année 1889 et le début de 1890. Ce record, bien réel, lui vaudra ces mots de Jules Verne : « Je n’ai jamais douté du succès de Nellie Bly, son intrépidité le laissait prévoir. » La morale ? Soyez intrépides et lisez des fictions !

nellie bly

Ellen MacArthur, la 41ème rugissante

Dans la famille des femmes aventurières je voudrais… la navigatrice britannique. Ellen MacArthur marque le début des années 2000 en battant le record du tour du monde à la voile en solitaire. Ça c’est fait. Ses nombreuses performances lui vaudront de hauts titres honorifiques : anoblissement pas la Queen et Légion d’Honneur cru 2008. Mais en 2010, la navigatrice met fin à sa carrière sportive. Elle crée alors la Fondation Ellen MacArthur, une mine d’or sur l’économie circulaire. Depuis, elle porte haut et fort son message : “il faut repenser nos modèles de développement pour construire un avenir durable”.

Pasang Lhamu Sherpa, la 1ère de cordée

Le 22 avril 1993, Pasang Lhamu Sherpa (née en 1961) devient la première femme népalaise à atteindre le sommet de l’Everest. Si cette journée fait date dans l’histoire et l’évolution de la condition de la femme au Népal, c’est aussi un jour funeste. L’alpiniste trouve effectivement la mort sur le sommet Sud, prise dans un changement brutal des conditions météorologiques pendant sa descente. Érigée en icône nationale, Pasang Lhamu Sherpa inspire depuis la nouvelle génération d’alpinistes népalaises !

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Olave Baden-Powell, scoute toujours

Olave Baden-Powell a créé la ScoutE avec un grand E. Elle est aux Girl Scouts ce que Robert Baden-Powell est au Boy Scouts. Olave est horripilée par le conformisme et l’image de la femme victorienne. Adressé jusque-là aux jeunes hommes, Olave s’empare du scoutisme et de ses principes fondateurs. Elle considère que les femmes doivent aussi former leur caractère et se construire une personnalité tout en développant leur force physique et spirituelle. C’est ainsi qu’elle va amener une nouvelle génération de femmes vers les activités pratiques en nature. Merci qui !? 

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Sunniva Sorby and Hilde Fålun Strøm, les plus givrées

En 2019, les deux femmes partent passer l’hiver dans l’Arctique. Le genre d’endroit où il fait pas chaud chaud. Elles s’isoleront en tout pendant un an dans une vieille cabane de trappeurs au Cap Toscane, sur la côte sud du Spitzberg. C’est long mais comme elles disent “la crise climatique ne prend pas de vacances, donc nous non plus”. Pour Sunniva Sorby (Canadienne) et Hide Fålun Strøm (Norvégienne), l’objectif n’est pas de partir en classe de neige mais de comprendre l’impact des changements climatiques sur cet écosystème. Cumulant à elles deux quatre décennies d’expérience en milieu polaire, et de nombreuses actions en faveur de l’environnement, elles se définissent pourtant comme de simples “citoyennes-scientifiques”. Humbles en plus…

Cheryl Strayed, l’inébranlable

En 1995, Cheryl Strayed est en pleine déprime. Elle laisse alors sa vie de côté pour s’engager sur le PCT (Pacific Crest Trail). En gros, elle part traverser son pays à pied, et son pays ce n’est pas le Liechtenstein. Du Mexique au Canada, elle parcourt alors 1700 kilomètres à travers la nature immense, sauvage et parfois hostile de l’Ouest américain. À ce moment de sa vie, tout est désastre : divorce brutal, décès soudain de sa mère, addiction aux drogues dures. Elle se lance dans cette aventure seule, avec ses démons comme compagnons de route. Par cette marche au long court et au plus profond d’elle-même, Cheryl Strayed trouvera les ressources physiques et mentales pour se reconstruire. Vive la marche !

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Sophia Danenberg, l’imprévisible

En 2006, Sophia Danenberg devient la première afro-américaine et femme de couleur à atteindre l’Everest. D’abord déterminée à gravir le Cho Oyu, Sophia Danenberg profite d’une fenêtre météorologique favorable pour changer ses plans. Elle partira alors sans guide, en dressant seule son itinéraire, et en transportant elle-même son équipement. C’est avec une bronchite et un masque à oxygène défectueux qu’elle accomplira son entreprise. Bonne nouvelle : la question de la diversité dans les pratiques outdoor, et particulièrement de la montagne a émergé ces dernières années. Affaire à suivre.  

Isabelle Eberhardt, la travestie

C’est dans les dunes du Sahara qu’Isabelle Eberhardt s’affranchit du monde pour mieux l’explorer. À pied ou à cheval, elle part à la rencontre de ce désert, son climat, son peuple, sa culture et sa religion. Indifférente aux pressions militaires et à celles des confréries soufies qui se méfient d’elle, Isabelle Eberhardt se convertit à l’islam. Elle change alors son identité et devient Mahmoud Saadi. Elle se coupe les cheveux et se dissimule sous un costume de bédouin. Se travestir c’est alors pouvoir voyager librement, sans que sa condition de femme ne l’en empêche. C’est ça aussi être une femme aventurière ! 

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Alexandra David-Néel, la clandée

En 1924, Alexandra David-Néel pénètre clandestinement à Lhassa, grimée en mendiant. Poussée par la curiosité, elle deviendra ainsi la première femme occidentale à atteindre la capitale du Tibet. Le territoire est alors fermé et interdit aux occidentaux. Ce périple marque le début de 25 années d’exploration consacrées à l’Asie. Que ce soit à travers le territoire, les arts ou la spiritualité. Son érudition et son courage en feront bien plus qu’une “baroudeuse”. Moines et Lamas tibétains lui ouvrent les portes des temples bouddhistes et la laissent consulter les écrits sacrés. Elle se verra même décerner le titre honorifique de “Lama” (enseignant en bouddhisme). Manque plus que Dalaï et le compte est bon. 

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Anita Conti, l’insubmersible

Dans la famille des femmes aventurières je voudrais l’océanographe : Anita Conti. Le monde de la pêche ayant accompagné son enfance, elle se lance dans la cartographie des zones de pêche. Elle embarque alors pour de nombreuses campagnes de pêche sur de grands chalutiers. Pour gagner sa place à bord, elle accepte la rudesse de la vie en mer et ne demande aucun traitement de faveur. Très rapidement, elle constate les ravages de la pêche hauturière. Son travail scientifique contribuera, dès les années 40, à alerter sur la gestion des ressources halieutiques, à lutter contre le gaspillage alimentaire d’un côté, et la famine de l’autre. A l’abordage ! 

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Au cours de l’Histoire, de nombreuses femmes aventurières ont engagé le combat de l’égalité à travers de grandes expéditions. Elle ne sont pas que dix. Liste non exhaustive donc, écrivez-nous pour ajouter les femmes aventurières qui vous inspirent !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.